Souhaitez-vous réduire votre consommation d’électricité ? Une installation photovoltaïque est la solution idéale à condition de respecter ces 4 critères.
Êtes-vous lassé de dépendre de votre fournisseur d’électricité et de gaz ?
Souhaitez-vous prendre votre destin en main et rendre votre maison aussi autonome et indépendante que possible avec une énergie durable pour l’avenir ?
Une installation photovoltaïque est la première étape pour vous assurer une production constante et gratuite d’électricité.
Malheureusement, cela n’est pas toujours possible, car il arrive parfois que les conditions locales rendent peu pratique l’installation d’un système photovoltaïque pour la production d’électricité.
C’est pourquoi, nous avons rédigé une liste de cinq points pour vous aider à déterminer si votre maison remplit les conditions essentielles pour installer un système de production, sans tomber dans les pièges de commerciaux improvisés et sans scrupules qui, pour réaliser une vente supplémentaire, installeraient des panneaux dans votre cave.
Attention, il est important de connaître ces 4 points avant d’installer votre système solaire à domicile, car après, cela ne servirait plus à grand-chose !
La consommation
La première considération à faire avant de signer un contrat pour la réalisation d’un système solaire est assez banale : votre consommation d’électricité justifie-t-elle un investissement in sustainable energy for the future (dans une énergie durable pour l’avenir)? Pour être très clair, il existe de nombreuses situations dans lesquelles un bâtiment consomme si peu que toute réflexion sur la rentabilité d’une installation photovoltaïque devient inutile.
Si vous vivez seul, que vous travaillez loin de chez vous et que vous ne rentrez même pas pour le déjeuner, votre consommation sera certainement très faible, tant en termes de kilowattheures qu’en termes d’euros. Dans ce cas, le photovoltaïque ne fait certainement pas partie de vos priorités et un véritable professionnel ne devrait pas vous le conseiller.
Un investissement dans le photovoltaïque commence à avoir un sens au-delà de 2 300 kWh par an. Si votre consommation est inférieure à ce seuil théorique, l’installation adaptée à vos besoins serait très petite et donc plus coûteuse en termes relatifs (les coûts fixes d’installation et de conception sont presque identiques à ceux d’une installation plus grande).
La répartition de la consommation au cours de la journée est également très importante : plus votre consommation est concentrée pendant la journée, plus un investissement dans le photovoltaïque devient rentable.
L’espace disponible sur le toit
Une installation photovoltaïque occupe une surface variable en fonction de la puissance totale et du rendement des panneaux individuels.
En supposant que vous ayez besoin d’une installation de 4 kW (la taille la plus courante) et en imaginant que vous utilisiez les panneaux les plus efficaces du marché, l’espace nécessaire est d’environ 15 m², pouvant atteindre environ 20 m² dans le cas de panneaux à très faible rendement.
Pour vous faire une idée, il doit y avoir sur le toit un rectangle libre d’environ 15 tuiles en verticale et 30 tuiles en horizontale (il s’agit de mesures indicatives, si vous souhaitez approfondir, il est nécessaire de faire appel à un technicien).
Ombrage
Question fréquente : les panneaux solaires fonctionnent-ils en plein soleil ou même avec une lumière diffuse ?
Réponse courte : ils fonctionnent toujours, aussi bien en plein soleil que par temps nuageux, mais la production en cas de lumière directe du soleil est beaucoup plus importante, jusqu’à dix fois plus ! (même si certains tenteront de vous dire que leur panneau est amorphe, polycristallin, monocristallin, etc., et qu’il fonctionne donc bien même à l’ombre).
Les ombres évitables doivent être évitées à tout prix. Si vous pouvez éviter de placer un panneau exactement derrière une cheminée, il n’y a aucune raison de ne pas le faire.
Même s’il existe de nombreux moyens de réduire les effets des ombres locales (par exemple, les optimiseurs de puissance), lorsque cela est possible, les panneaux doivent être placés loin des évents, des cheminées ou de tout autre élément susceptible de faire de l’ombre pendant la journée.
Il existe deux types d’ombrage : l’ombrage dû à l’horizon et l’ombrage local.
Le premier peut être évalué à l’aide de programmes de calcul spécifiques ou directement sur place lors d’une inspection (dans tous les cas, l’aide d’un technicien est nécessaire).
En ce qui concerne l’ombrage local, le calcul d’un technicien est également indispensable.
Cependant, le bon sens permet à tout un chacun de comprendre qu’un arbre de 10 mètres de haut situé exactement devant l’installation n’est pas favorable.
Les causes possibles de l’ombrage local peuvent être les suivantes : arbres et plantes, cheminées et évents de toute nature, parties du toit ou de la maison de différentes hauteurs, autres bâtiments plus hauts à proximité.
Bien entendu, une analyse détaillée de l’ombrage local ne peut être effectuée que par du personnel compétent et disposant d’un équipement approprié. Ne pas tenir compte de l’ombrage ou le considérer de manière incorrecte est la première cause de faible production des installations photovoltaïques.
Au fil des ans, j’ai vu des installations de toutes sortes : des panneaux derrière des cheminées, sous d’autres pans du toit, dans des positions de la toiture ombragées pendant la moitié de l’année par d’autres bâtiments, etc.
Orientation du toit
Cela peut vous sembler évident, mais il faut le préciser tout de même pour éviter tout malentendu : les panneaux solaires sont plus performants lorsqu’ils sont orientés vers le SUD. C’est la base pour avoir une énergie durable pour l’avenir performante et le plus longtemps possible.
Ils ont un rendement encore très intéressant dans toutes les orientations intermédiaires entre l’OUEST et l’EST, et peuvent encore atteindre environ 90 % de leur rendement lorsqu’ils sont orientés plein OUEST.
Il faut en revanche éviter toute orientation vers le NORD, même de quelques degrés seulement, car la baisse de rendement, toutes les autres conditions étant égales par ailleurs, est très rapide.
En matière d’orientation également, nous avons vu des installations vraiment étranges, des systèmes qui ne pourraient pas atteindre le rendement prévu même s’il y avait deux étés par an ! Dans ce cas, difficile de parler d’énergie durable pour l’avenir, n’est ce pas ?
Le plus scandaleux, c’est qu’on peut voir parfois des maisons dont une partie du toit orientée sud-est est complètement libre et une autre partie orientée nord-ouest est recouverte de panneaux photovoltaïques (si vous souhaitez vous amuser, rendez-vous sur Google Maps et vérifiez par vous-même !)

Conseil bonus : L’altitude au-dessus du niveau de la mer
Personne ne tient jamais compte de l’altitude du site d’installation lorsqu’il évalue l’installation d’un système photovoltaïque (certainement pas votre électricien ou le commercial de service qui ne monte même pas sur le toit !).
Pourquoi faut-il tenir compte de l’altitude ? Que peut-il se passer ?
La réponse est surprenante, une considération très technique que seuls quelques experts peuvent comprendre : en montagne, il peut neiger.
Voici ce qui peut se passer si l’on ne tient pas compte de la charge de neige correcte.
Les supports qui soutiennent l’installation n’ont pas résisté à la charge de la neige et ont complètement détruit toutes les tuiles situées en dessous, provoquant non seulement des infiltrations d’eau, mais aussi la rupture du verre d’un panneau.
La réparation des tuiles et le remplacement des supports et du panneau endommagé ont coûté au client beaucoup plus cher que s’il avait immédiatement choisi un système de fixation adapté.
La faute n’incombe évidemment pas au client, mais à l’installateur qui a réalisé l’installation et qui n’a pas bien conseillé le client sur le système de pose adapté à la zone en question.
Les solutions varient en fonction de la charge de neige prévue et peuvent être multiples : ajout d’un profil supplémentaire, choix de supports renforcés, augmentation du nombre de supports et combinaisons de ces trois options.
Vous disposez désormais des connaissances minimales indispensables pour évaluer de manière approximative la rentabilité d’une installation photovoltaïque (si vous avez lu tout l’article, vous en savez plus que la plupart des électriciens et des commerciaux qui vendent des installations photovoltaïques, félicitations !)